HÉRITIERS D'UNE LONGUE TRADITION DE JOAILLIERS,
LA FAMILLE TOURNIS, AUJOURD’HUI

Piere-Frédéric Tournis dans son atelier de Joaillerie, cours de l'Intedance à Bordeaux

 

Pierre-Frédéric Tournis appartient donc à la quatrième génération de cette famille d'artisans joailliers installés à Bordeaux depuis 1896.

 

25 années d'expérience, dont 10 passées dans les ateliers de la place Vendôme, nourrissent ses créations aujourd'hui.

 

Il fait ses « gammes », dans les années 80, au sein de l’atelier familial avant de réaliser sa maîtrise de compagnon à Paris, chez Pery et Langlois, fournisseurs attitrés de Van Cleef et Arpels. Au cours de ce long séjour d’une dizaine d’années, il découvre la taille et l’étude des pierres gemmes, et se donne le temps d’obtenir le diplôme de l’Institut National de Gemmologie.

 

Mais même si on lui propose une belle carrière parisienne de chef d’atelier, il préfère réintégrer l’entreprise bordelaise dont il prend la direction en 1997. En 2005, il transfère atelier et boutique au centre-ville, au 29 Cours de l'Intendance, à deux pas du Grand Théâtre et du Triangle d’or.

 

Son épouse, Nathalie Tournis, animée de la même passion est à ses côtés à la boutique pour accueillir et conseiller les clients.

 

Leurs trois enfants, la 5ème génération, les rejoignent tour à tour pour préparer les créations d’aujourd’hui et de demain.

 

Artisan, bijoutier, joaillier, Alexandre Tournis exerce à son tour la passion de la joaillerie au sein de l’entreprise familiale. Il apprend le métier aux côtés de son père et obtient ses CAP de joaillier et de bijoutier en 2016. Son savoir-faire et sa créativité contribuent à la notoriété de la maison familiale.

 

Sophie Tournis, est experte gemmologue. Titulaire du diplôme d’état de l’Institut National de Gemmologie et du diplôme européen de gemmologie FEEG en 2018, elle partage avec vous ses connaissances des pierres, guide, conseille et accompagne vos choix vers des créations personnalisées.

 

C'est en 2023 que Morgane Tournis rejoint l'atelier aux côtés de son père et son frère, en suivant le même apprentissage CAP bijoutier-joaillier.

 

Léna Domenc, en alternance en Management du Luxe à l'école de l'ISG, vous accueille également et en charge de la communication depuis 2023.

 

 

129 ans de Joaillerie

En 1896, André Tournis, premier joaillier du nom, s’installe à son compte, en chambre, au 81 rue Ducau aux Chartrons à Bordeaux.

 

Rompant avec la tradition d’une famille de maître de chais colosses de près de deux mètres, plus frêle mais déterminé, il décide de délaisser l’or rouge de la vigne pour forger sa propre destinée, avec la façon de l’or rose, blanc et jaune et des pierres précieuses.

 

Les brucelles succèdent alors pour lui aux futailles, une nouvelle aventure familiale commence.

 


LA DEUXIÈME GÉNÉRATION EN TANDEM

 

Alex, le premier fils, et Pierre son cadet, une fois leur certificat d’étude en poche, rentrent en apprentissage. Le succès et la reconnaissance de la profession envers les joailliers Tournis ne se font pas attendre. Mais la guerre interrompt leur réussite pour 7 et 9 ans, où ils se retrouvent l’un et l’autre sous le calot militaire.

 

Cyclistes amateurs ils deviennent cyclistes du colonel ! Et avec beaucoup de chances et quelques éclats d’obus, les deux retournent avec bonheur à leur atelier. Après l’acier des obus et la coiffe de guerre, ils retrouvent le franc or (pour peu de temps), le canotier, et enfin la belle époque.

 

Peu de congés à l’époque, mais rencontrer un client à Paris ou un fournisseur prenait une huitaine de jours, et permettait de belles rencontres et la découverte de nouveaux paysages en chemin.

 

De nombreux compagnons et apprentis partagent le renom de l’Atelier Tournis durant cette époque prospère. 

D’autres grands joailliers comme Servan et Fontan servent à merveille le métier.

 

La concurrence est rude mais loyale, non dépourvue de malice entre confrères, qui rivalisent d’ingéniosité et de créativité. La pièce « à l’unité » de rigueur marquera d’un trait indélébile une tradition suivie et respectée.

 

C’est dans les ateliers de la maison Tournis que s’en vient en apprentissage un certain Jean Prévôt qui fera une carrière éblouissante. De nouvelles heures sombres avec la seconde guerre mondiale viennent stopper l’élan de la profession. C’est le temps du travail à façon, des bijoux conçus de bric et de broc, de longues années de vaches maigres.

 


LE RENOUVEAU

 

Durant les années 50, André Tournis, troisième du nom, découvre les joies de longues journées à peiner sur l’ouvrage, les concours de fin d’année, le poêle à son qu’il faut entretenir, les balayures récupérées et traitées. Il acquiert la maîtrise du geste, la connaissance des pierres précieuses, le contact avec chacun.

 

A son tour il initie de nombreux arpètes en pesant sur ces « drôles », ainsi qu’on appelle les jeunes à Bordeaux, qui ne veulent rien écouter !... et celui qui assurera le relais, Pierre-Frédéric.

 

Dans les années 80, Pierre-Frédéric montera à Paris parfaire sa technique dans plusieurs grands ateliers, préparer un diplôme de gemmologue, avant de reprendre le flambeau aux Chartrons.

 

Le respect des traditions liées aux évolutions apportées par les nouvelles générations pérennisera plus d'un siècle d'artisanat au service de clients devenus des amis. A cette belle histoire collabore maintenant la cinquième génération…

 


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